1001 Albums Summary

Plus habitué aux mélodies indie rock des années 90, notamment la vague britpop et post-britpop, j'ai une grande estime pour les beatles, qui sont de purs génies créatifs. L'album commence bien et on sent tout de suite un esprit positif et coloré, porté notamment par la voix de John Lennon (I should have known better, If I fell). On voit bien que Liam Gallagher s'est inspiré de sa façon particulière de chanter :) les chansons sont courtes, mais mélodieuses, souvent festives (tell me why), mais aussi plus romantiques (And I love her, I'll be back). Très rock n roll, can't buy me love chantée par Macca est une des meilleures chansons de l'album. Pour un album de 1964, il n'a rien de suranné et reste très plaisant et accessible. le style est cohérent et plutôt "attendu", mais la mission est remplie pour les fab four; du rythme, de la créativité et pas mal d'audace.

Bob Dylan, monument de la musique au phrasé si particulier que je connais pas tant que ça, je me réjouis donc de l'écouter. J'aime le rythme et l'énergie du premier morceau Tangled up in blue. Les disgressions dans sa voix sont très intéressantes et on sent le côté conteur du bonhomme avec l'harmonica de rigueur :). Je trouve la musique très cinématographique, Dylan arrive à nous emmener dans ses histoires, comme dans Lily, Rosemary and the jack of hearts où on se croirait dans pub irlandais. En pur songwriter, les émotions sont transmises par sa voix, assez exceptionnelle qui me surprend à chaque fois par ses inflexions. Sa voix râpée et inégale rappelle parfois celle de Shane Mc Gowan qui lui aussi semble né pour raconter la "vraie vie" Tantôt plutôt folk (idiot wind), country (meet me in the morning) ou heartland rock, l'album n'est jamais monotone et les ambiances changent au gré des différentes pistes, devenant davantage mélancoliques sur la fin de l'album qui est la meilleure partie (If you see her, say hello, shelter from the storm, buckets of rain). L'album offre une véritable expérience d'écoute, pleine d'émotions et d'authenticité. il faut reconnaitre le talent de Dylan qui arrive à composer de telles chansons poignantes.

Stevie Wonder (Motown) ne m'est pas très familier, mais je me réjouis de découvrir son univers. On est clairement sur de la soul avec souvent de choeurs ou des voix féminines qui accompagnent Stevie Wonder. Il y a également une multitude d'effets et "d'expérimentations" sonores qui enrichissent les morceaux (Maybe your baby, ou le synthé sur la ballade You and I). Je trouve vraiment le nombre d'effets électroniques désarçonnant. J'attendais quelque chose de plus classique et épuré, mais cela a le mérite d'être original, même si une impression d'improvisation ou de freestyle est parfois renvoyée (ce qui n'est pas négatif). Certaines chansons sont très (trop?) riches par leurs arrangements, alors que d'autres bénéficient de cette opulence comme Superstition et ses cuivres. Je préfère la seconde partie de l'album, plus équilibrée, avec l'excellente ballade Blame it on the sun. Le dernier titre I Believe est également très réussi avec son refrain entêtant et son outro interminable. Je n'ai pas de valeur de comparaison, étant peu familier de ce style, mais on ressent toute la créativité de Stevie Wonder, très à l'aise, dans ses ballades ou dans ses morceaux plus joyeux.