Red Headed Stranger, en faible musique de fond quasi inaudible aiderait peut-être à passer le temps en cas de panne d’ascenseur. Quoique j’imagine pouffer de rire dans une telle situation puis rapidement devenir claustrophobe non pas d’être prise dans un endroit restreint, mais plutôt d’être forcée à entendre cet album en bruit de fond en souhaitant qu’on me porte secours rapidement. Bien que mes connaissances en musique Western soient limitées à Patrick Norman et la pièce I Am a Man Of Constant Sorrow de Dick Burnett, grandement popularisée avec l’interprétation des Soggy Bottom Boys dans le film des frères Cohen, Ô Brother, Where Art Thou?, les premières pièces de l’album de Willie Nelson m’ont parues très intéressantes malgré la grande simplicité musicale. On y goûte le sud des États-Unies et cela leur revêt une âme empreinte d’authenticité. Par la suite, les pièces deviennent rapidement de simples balades et ne présentent aucune saveur, aucune couleur puis toujours en exploitant le même dépouillement musicale ça n’aide pas à la suite qui devient très ennuyeux. Une pièce au piano de genre ragtime et deux autres pièces sans parole tentent de briser le rythme. C’est carrément un coup d’épée dans l’eau ! O’er the waves façon Western (ici ridiculement humoristique) et Bach Minuet in G, me fait penser à quelques albums à chier des années 70 quand il y a eu la mode de tout mettre en Jazz. Jean-Sébastien Bach In Jazz, Mozart and Beethoven Played in Jazz etc... qui pour ma part sont les ancêtres de la musique d’ascenseur. Alors, c’est pourquoi je qualifie l’album de Willie Nelson de musique d’ascenseur. Nb : comme je ne suis pas critique musicale professionnelle, je suis allée écouter du Patrick Normand pour cultiver mes connaissances de musique Western et avoir un comparatif. J’ai pu aussi redécouvrir avec grand agrément la bande sonore de Ô Brother, Where Art Thou?